Ne le dites à personne

Ne le dites à personne

Cette installation met en scène des témoignages de vie.
Elle résulte de l’association de souvenirs de différentes personnes anonymes. Les histoires ont tout d’abord été récoltées au micro dans la rue. L’artiste a demandé aux personnes qui ont accepté
de se livrer, de raconter une anecdote, un souvenir qui serait rendu public ensuite, en insistant
sur l’importance du premier souvenir. Ils étaient encouragés à ne pas trop réfléchir afin de privilégier
la spontanéité de la mémoire.

Dans un second temps, tous ces témoignages ont été réenregistrés par quatre personnes. Le principe utilisé a été de réenregistrer les témoignages en même temps qu’ils étaient écoutés (dans un casque audio). Ces quatre personnes ont retranscrit en même temps ce qu’ils entendaient dans leur casque
et ce, sans avoir écouté les histoires préalablement. Ce principe permet d’apporter une distance
par rapport à ce qui est dit, et permet aussi de raconter le même souvenir de façon différente.
Chacun s’adapte pour essayer de retranscrire au mieux le texte sans parvenir à la perfection du mot
à mot. Ce procédé fait écho au fait qu’un même évènement sera raconté de façon différente selon celui qui l’a vécu. Toutes ces histoires ont été elles aussi mélangées à celles issues des propres souvenirs
de l’artiste, en écho à ceux entendus.

Présentées dans une œuvre qui questionne la véracité
de la mémoire et la transcription du souvenir, ces témoignages donnent corps à une vie fictive, résultante du mélange des différentes évocations.

Cette installation s’active tous les quarts heure durant quelques minutes.

Vue de l'installation réalisée dans la chapelle de la Toussain à Strasbourg